Ces travailleurs de l’ombre, indispensables au bon fonctionnement des tribunaux, se sont mobilisés ce lundi à Paris, Bobigny et Créteil pour protester d’importants retards de paiements.

Dans la foulée, la Chancellerie a annoncé le déblocage de crédits.

Tracts en main, une douzaine d’interprètes-traducteurs judiciaires vient de faire irruption dans l’une des chambres correctionnelles du tribunal de Paris. « Interprètes en colère », titre le document tendu à la présidente, qui hoche la tête.

« Oui, on sait que vous n’êtes plus payés… » balayera d’un soupir sa consœur d’une chambre voisine.

Mobilisables « au pied levé, 24 heures sur 24, sept jours sur sept », ces travailleurs de l’ombre ont ce lundi dit « non » à toutes leurs missions.

Une « grève », en quelque sorte, qui prive les tribunaux et commissariats des ressorts de Paris, Créteil et Bobigny d’une présence indispensable car requise par la loi dès lors qu’un ressortissant étranger est concerné : gardes à vue, comparutions immédiates, audition par un juge d’instruction, écoutes…

-le parisien

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